La chaux

La chaux

La chaux est utilisée comme liant dans de nombreuses techniques. Mélangée à des charges minérales qui vont du sable grossier aux pigments les plus fins, elle permet des réalisations très variées. C’est le matériau de base des stucs italiens et du tadelakt marocain.

La chaux est obtenue par cuisson du calcaire.  Lors de cette opération, le calcaire perd du gaz carbonique et se transforme en chaux vive. Par adjonction d’eau on obtient de la chaux hydratée que l’on applique sur le mur. En séchant le gaz carbonique reprend la place de l’eau. La chaux hydratée se retransforme peu à peu en calcaire. Ce processus de durcissement est très lent.

Si la chaux est un produit totalement naturel, elle offre toutefois, de par sa nécessaire cuisson à haute température (800-900°C), un bilan écologique moindre que le plâtre ou la terre.

Stuc à la chaux

Cette technique est connue en Europe dès l’antiquité chez le grecs et les romains. Il s’agit d’un enduit lisse, relativement hydrofuge, surtout s’il est ciré ou huilé, formé d’une succession de couches à la granulométrie toujours plus fine et toujours plus chargées en chaux.

Tadelakt

Connue depuis plus de 500 ans, cette technique a d’abord servi à imperméabiliser les citernes. Plus tard, le tadelakt a été utilisé comme finition imperméable et décorative dans les hammams marocains. C’est le seul enduit naturel véritablement hydrophuge.

Le tadelakt est avant tout une technique, même si les puristes prétendent qu’un véritable tadelakt ne se réalise qu’avec de la chaux marocaine. Posé en épaisseur, le mortier est taloché puis serré avec différents outils et enfin massé avec du savon noir, ce qui lui donne son étanchéité.